L'Observatoire de l'Immobilier®

Enfin un argus de l’immobilier à Saint-Martin

L'observatoire de l'immobilier, récemment mis en place à Saint-Martin, présentait mercredi à la presse et aux agences immobilières partenaires les résultats de son analyse du marché immobilier local. Cette étude a été réalisée sur l'année 2010, en partenariat avec six agences immobilières de la place. D'après les données de l'observatoire, les vendeurs sont souvent peu en phase avec la réalité du marché et les indicateurs montrent une réelle difficulté à concrétiser les transactions.

L'objectif de cette étude publiée sur le site de l'observatoire de l'immobilier est d'apporter des informations précises et complètes sur les ventes et achats de biens immobiliers sur la partie française de Saint-Martin.
« Ce que nous voulons, c'est attirer des investisseurs de l'extérieur. », explique Olivier Paris, Directeur de l'observatoire de l'immobilier. « Si les acheteurs potentiels n'ont aucune donnée sur le marché, ils ne vont pas investir. » C'est donc dans cet objectif qu'a été créé l'observatoire de l'immobilier, géré par une société privée, et qui est déjà implanté en métropole et à la Réunion. A terme, les dirigeants de l'observatoire souhaitent publier un guide de l'immobilier à Saint-Martin.

Six agences immobilières de la partie française ont participé à l'enquête réalisée par l'observatoire et dont l'objectif est de parvenir à une véritable transparence afin d'apporter un juste conseil à l'acheteur. « Le marché immobilier de Saint-Martin pouvait jusqu'alors être qualifié de marché opaque dont n'émergeait que les prix de mise en vente alors qu'un voile pudique recouvrait les prix réellement pratiqués, après les négociations entre les parties. », explique Olivier Paris. Les résultats de l'enquête analysent les ventes intervenues entre le 1er janvier et le 31 décembre 2010.

Pour chaque vente intervenue au cours de cette période de référence, l'observatoire indique le prix de mise en vente au m2, le prix de vente final ainsi que le délai de commercialisation. Les biens ont été répartis en trois gammes sur 22 secteurs distincts des deux parties de l'île.

Les résultats de l'étude étaient présentés mercredi aux agences immobilières ; elles seront disponibles à compter du 21 mars sur le site de l'observatoire www.obsimmo.fr. Grâce à cet outil d'analyse, le vendeur et l'acquéreur sont en mesure de connaître le juste prix auquel il convient de vendre ou d'acheter un bien immobilier. A terme, l'observatoire de l'immobilier souhaite devenir un acteur de régulation du marché local.     M.M.

Le marché immobilier local en 2010 D'après l'observatoire de l'immobilier, le marché local a rencontré en 2010 de nombreuses difficultés. Si le volume de transactions paraît assez important, les indicateurs qualitatifs montrent une réelle difficulté à concrétiser les transactions : le délai moyen de commercialisation est très élevé (22,48 semaines en moyenne, 26,4 semaines pour les terrains) alors que les « petits » produits sont majoritaires : les ventes inférieures à 100 000 euros représentent 42% du total, 73% de l'ensemble des transactions se situant sous la barre des 200 000 euros. D'après l'observatoire toujours, les propriétaires vendeurs sont trop gourmands et peu en phase avec la réalité du marché : « il leur faut prendre en compte la crise de 2008, qui n'est pas résorbée, et un accès peu aisé au crédit qui souffre de centres de décisions souvent situés en Guadeloupe, donc peu réactifs et parfois méfiants. » En terme de négociation des prix par les acquéreurs, la proportion d'affaires dont le prix est discuté avec succès est comparable à d'autres marchés (70,7%) mais la marge de négociation moyenne est assez élevée (12,20%), preuve d'une équation plutôt favorable aux acquéreurs. Enfin, le taux de résidentialité des acquéreurs paraît très élevé, puisque près de 64% des acheteurs résident à Saint-Martin. Les métropolitains comptent pour 20,7%, Guadeloupe et Martinique confondues pour 12,3%.